Biocarburants La directive européenne ne servira pas de barrière à l'éthanol brésilien

"Quand la directive a été présentée, on a prévu qu'elle ne serait pas remise en question au sein de l'Organisation mondiale du commerce (Omc) et son esprit était d'éviter des frictions dans le commerce international", a déclaré M. Piebalgs à la presse, dans le cadre de la première Conférence mondiale des biocarburants qui se tient jusqu'à vendredi à Sao Paulo. D'après lui, les Européens ont eu plusieurs conversations avec des spécialistes brésiliens "qui entendent que la directive ne constitue pas de barrière non douanière".

La Commission européenne a élaboré en janvier un texte de proposition pour une directive de l'UE sur des "Sources Renouvelables d'Energie" pour arriver, d'ici 2020, à faire en sorte que 20% de l'énergie consommée sur le continent provienne de sources renouvelables. La directive établit également que les biocarburants utilisés en Europe devront diminuer d'au moins 35% les émissions de gaz à effets de serre. D'après M. Piebalgs, qui visitera une usine à Sao Paulo, "l'étahnol brésilien respectera largement cette exigence".

La taxe européenne à l'éthanol brésilien est de 19 centimes d'euros par litre, soit "beaucoup plus importante que les 51 centimes de dollars par galon que les Etats-Unis lui appliquent", a déclaré de son côté à l'AFP le président de l'Union des Industries de la canne à sucre du Brésil (Unica), Marcos Jank. "Mais il y a des pays qui ouvrent des exceptions et facilitent l'entrée de notre éthanol, principalement la Suède", a-t-il ajouté. Le Brésil, second producteur mondial d'éthanol à base de canne à sucre a produit 18 milliards de litres en 2007 et en a exporté 3,5 millirds de litres, la plupart vers les Etats-Unis, premier producteur mondial qui le fabrique à base de maïs.